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levisiteur.be: fiche descriptive | Page vue 153X |
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Adresse(s): |
Voie du Thier , 0, 4190 ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Catégorie(s): |
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Informations |
( Ferrières, Voie du Thier) |
( Ferrières, Voie du Thier) |
( Ferrières, Voie du Thier) |
( Ferrières, Voie du Thier) |
Le hasard de nos pérégrinations nous conduit cette fois vers une chapelle plus récente qui n'a pas encore d'histoire à proprement parler. Mais, au même titre que nos vieilles chapelles et nos croix ancestrales, elle fait partie de notre patrimoine religieux et folklorique; elle mérite dès lors qu'on vous la présente. Beaucoup d'entre nous ont encore, vivants à l'esprit les dangers de toute sorte qui nous ont menacé durant la guerre 1940-45. Notre village qui abrita un important noyau de résistance eut sa part du cortège de deuils et de misères que nous valut la trop célèbre occupation allemande. Au sortir de la tourmente, l'idée germa chez la famille Rixhon de manifester d'une façon tangible sa reconnaissance envers le ciel pour avoir été épargnée et protégée efficacement. Emile Rixhon pensa tout d'abord à placer parmi les terres de la ferme une statue de N.D. des Champs ; Mr le Doyen pour sa part, suggérait l'érection d'un calvaire. C'est finalement vers l'Immaculée Conception que les fermiers de la House tournèrent leurs regards. Excellente façon, n'est-il pas vrai, de nouer encore plus solidement les liens qui les unissent déjà à Marie Immaculée par les R.P. Alfred Gathy, Gérard Rixhon, bientôt Noël Rixhon et par cette admirable petite soeur Sophie Kersten ! Modeste chapelle à Ferrières qui nous rappelle une oeuvre féconde au delà des océans. Les Rogations qui, dans les jours précédant l'Ascension, conduisent les fidèles à travers champs et campagnes, fournirent à Emile Rixhon l'occasion de fixer son choix sur l'emplacement de la future chapelle. Les croix ou autres marques extérieures de dévotion sont rares du côté du chaffour et du bois Nolu ... C'est ainsi que notre concitoyen François Paulis se vit chargé du plan de la nouvelle chapelle et que, dès les premiers jours d'avril 1954, les premiers coups de pioches annonçaient les fondations du petit édifice. Les travaux de maçonnerie furent rapidement menés à bien par Modeste Servasy, Alfred Lognoul et Victor Brisbois, la menuiserie ayant été confiée à Joseph Counson. Le 31 mai 1954, par une belle soirée de printemps, une magnifique procession aux multiples torches escortait vers sa demeure la statue de la Vierge portée sur les épaules des maçons. Par sa forme, la bâtisse a un cachet tout spécial qui nous change de la conception traditionnelle des chapelles telles que nous les avons toujours connues. Par son aspect rustique, elle s'intègre parfaitement dans le cadre typiquement ardennais qui l'entoure. Par l'épaisseur de ses murs en pierres du pays, par la solidité de ses poutres noires, elle s'apprête à défier les ans. Par sa situation, elle invite au calme et ouvre l'oeil à un joli point de vue. Et ce qui ne gâte rien ... Notre-Dame nous attend dans la chapelle de la House. M. Capitaine (Canard 1/1958) * * * * * * * * * * * * Au carrefour des chemins Ferrières-Izier et Ferrières-Le Thier. Si l'on s'en tient à la localisation, c'est, sans doute, la dénomination la plus exacte. Selon l'atlas des chemins vicinaux, le terrain sur lequel est construite la chapelle est cadastré " les Coupies ". Les Roupêyes qui contenaient les chaufours s'étendent en face, à droite du chemin allant sur Izier via le Fond d'Cièle. Melchior Pétri cite, en 1590, le lieu-dit " les roupilles " traduit en wallon " les roupêyes ". Remacle, dans son Parler de La Gleize, pense que ce sont " les friches ". Pour les dictionnaires : roup, roupie (ancien français) est un rouge-gorge ; roupêyes est une fauvette ou un rossignol d'hiver. A l'instar de nos trous de renard, les roupêyes seraient-ils un lieu de rassemblement privilégié pour les oiseaux ? C'est en tout cas un lieu de passage reconnu pour migrateurs. A l'époque des tendeurs, il était fréquenté. Cette chapelle porte plusieurs dénominations suivant qu'on désigne le propriétaire ou les localisations : de la Hoûse, de la ferme, de la ferme de La Hoûse,, des Chaufours, du chemin d'Izier, du carrefour, Rixhon, Notre-Dame-des-Champs, des Roupêyes, des Roupies. Son architecture massive et trapue s'inspire de la " maison forte " que fut sans doute La Hoûse " et du presbytère plus spécialement : - deux murs renforcés et ajourés dont l'angle s'oppose aux vents violents venant de la plaine (Fond de Cièle). - Une toiture à croupes (4 pans) imposante (style mosan). Elle abrite une statue de la Vierge miraculeuse, surnommée localement Notre-Dame-des-Champs, et de l'ordre des Filles de la Charité, rue du Bac à Paris. C'est Catherine Labouré qui, ayant eu la vision de la Vierge, est à l'origine de cette dévotion. Elle a demandé la frappe d'une médaille sur laquelle figurent d'un côté, la Vierge avec les bras ouverts et, au revers, les douze étoiles. C'était inspiré de l'Apocalypse de Saint-Jean " Une femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles ". Le drapeau de l'Europe a repris, sur fond bleu, ces douze étoiles. (Le canard 8-9/89). () |