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Adresse(s): |
Rue de la Chapelle , 1, 4190 ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Catégorie(s): |
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Informations |
( Ferrières, Rue de la Chapelle 1) |
( Ferrières, Rue de la Chapelle 1) |
( Ferrières, Rue de la Chapelle 1) |
Un des coins de Ferrières le plus apprécié des touristes est celui qui abrite la chapelle Sainte-Barbe au Burnontige. Ce paysage d'Ardennes, riche en coloris, est pittoresque à souhait .... Il y fait bon se reposer. La chapelle, d'une architecture très simple, porte les traces d'une honorable vieillesse. Les murs blanchis, aux pierres proéminentes, contrastent harmonieusement avec les tuiles noircies du toit, où se nichent la mousse et un peu de chaume défraîchi. Un modeste grillage, vestige de nos antiques fonderies, garnit la porte d'entrée. Deux hêtres, d'une impressionnante grandeur, couvrent l'édifice de leurs branches tutélaires. La circonférence de leurs troncs qui atteint les trois mètres, témoigne éloquemment du nombre de leurs années. Des amoureux ont pu, à loisir, tailler dans leur rude écorce, initiales et petits coeurs : pour beaucoup, c'est tout ce qui reste des romantiques rencontres. Il est assez malaisé d'établir avec exactitude la date de la construction de la chapelle Sainte-Barbe. Ce doit être aux environs de 1784. A cette époque, la route qui relie Le Burnontige au Trou de Ferrières par Lîdj' à Sart, n'était qu'un sentier très étroit, tracé à travers les bruyères et les ronces. Rares étaient ceux qui osaient s'y aventurer la nuit ... Par un soir de brouillard, un homme du Burnontige, se trouvant sans doute devant une nécessité impérieuse, se rendit à Ferrières ; il s'agissait d'un nommé Rafhay, arrière-grand-père, côté maternel, de Félix Gilson, qui est actuellement âgé de plus septante ans et habite Herstal. La nuit était noire, l'homme ne tarda pas à se perdre. La situation devint bientôt pénible au milieu du morne silence qui régnait autour de lui et qu'interrompait seul le cri mélancolique de quelques bêtes aux abois. La peur et l'angoisse étreignirent bientôt Rafhay... Notre homme qui avait particulièrement foi en les pouvoirs de sainte Barbe auprès de Dieu, invoqua la sainte avec ferveur et lui promit de construire une chapelle si elle voulait le remettre sur le bon chemin... Après de longues heures de cruelle anxiété dans le Lîdj'à Sart qui lui avait paru sans fin, Rafhay se retrouva, sans trop savoir comment, à un endroit d'où il put entrevoir les contours des maisons du Burnontige. Il était sauvé et en homme de promesse, il s'acquitta de son voeu.... C'est ainsi qu'à cet endroit a été édifiée notre bonne vieille chapelle Sainte-Barbe. Il y fit déposer une remarquable statuette de la sainte, en bois sculpté, dans sa tour. Par suite d'un acte de malveillance, la tête de la statue fut un jour arrachée : peu de temps après, la statuette elle-même disparut sans que jamais on ne sut ce qu'elle était devenue. Elle fut remplacée par la jolie statuette qui est encore aujourd'hui l'objet de notre vénération. Parmi les faits tragiques dont les environs de la chapelle on été le théatre, il en est un qui mérite plus particulièrement d'être conté. Qui ne se souvient en effet des tragiques évènements qui, en cet endroit, marquèrent la fin de l'occupation allemande de 40-44 . (voir monument aux morts de la résistance). M.C. - Le canard No 10/58 Une chapelle votive : Ce vénérable quadrilatère de pierres chaulées, couvert de herbins, renferme une curieuse oeuvre d'art populaire du début du 19e siècle : une tour posée sur un massif rocheux, percée d'une petite fenêtre où se montre le visage, vue de profil, de sainte Barbe ! Il faut y ajouter toute une série d'ex-voto. Marcel Launay relate-t-il une tradition orale en attribuant dans ce quatrain, la chapelle aux moines de Bernardfagne ? Burnontidje, hoûte valèt, As mon.nes di Bien'hâfa ti deùs t'tchapèle Sainte-Bâre. Et s'tins-s'dès abès d'Hâre Lès âbes qui l'ahoutèt. (d'après Comanne, ouvrage cité) Quant à l'abbaye de Harre, elle n'a jamais existé. Ce qui est vrai, c'est que l'abbaye cistercienne du Val-Saint-Lambert à Liège construisit à Harre, au milieu du 13e siècle, une ferme dans laquelle elle s'était réservée des chambres et un oratoire. (d'après Choque-Pirotte : en marge d'un millénaire) Un document de 1868 fait référence à " la " chapelle du Burnontige. Elle est en effet la seule à y être érigée en tant que chapelle publique. En 1920, la chapelle n'est pas encore chaulée. Elle fut classée par A.R. du 14/9/1983. Ferraris signale " La croix Sainte-Barbe " comme si une croix avait précédé la chapelle. Nosrip, dans son roman Noirbroqua-le-pendu évoque, à plusieurs reprises, les raisons de l'implantation des chapelles Saint-Antoine et Sainte-Barbe. Endroit cadastré Legra Sart si l'on en croit l'Atlas des chemins vicinaux ... La chapelle fut restaurée par l'Administration communale en 1997 et 1998 sur les conseils de Qualité-Village-Ferrières. " Le Burnontige est le plus important des hameaux ressortissant de l'Administration communale de Ferrières. A son point culminant, vers le nord, se trouve une petite chapelle à l'ombre de deux énormes hêtres et d'un tilleul, au croisement des routes vers Izier, le Burnontige et Ferrières. Cette chapelle, qui occupe à peine sept mètres, est bâtie en pierres, badigeonnées à la chaux, et est couverte de grosses ardoises des Forges. Elle a été construite en 1784 par un habitant du Burnontige qui, s'étant perdu au lieu-dit " Litche à Sart " par un soir de forte brume, était parvenu à retrouver son chemin à cet endroit. Il avait dédié cette chapelle à Sainte Barbe qu'il avait invoquée dans sa détresse. Pauvre petite chapelle : elle possédait une statue de la sainte, en bois sculpté, placée dans la tour. Mais la chapelle était fréquemment visitée par des chenapans qui venaient vider le tronc : puis un jour, ils emportèrent la statue ". (G. Fatzaun 1951) Le culte envers sainte Barbe était très développé dans nos paroisses. La paroisse de Xhoris lui a élevé une chapelle. Il faudrait aussi dénombrer les statues de Sainte-Barbe qui peuplent nos chapelles . On serait étonné du nombre ! "En me rendant, chaque année, à une cérémonie d'hommage aux résistants au Burnontige, je ne manque jamais de jeter un regard reconnaissant à la chapelle Sainte-Barbe, écrit un lecteur de Sprimont. Monsieur Alfred Cornet, de Sprimont (Thier du Hornay), m'écrit à la suite de la publication dans " La Petite Gazette " du 27 août, d'un article consacré, entre autres, à la chapelle Sainte-Barbe, au Burnontige-Ferrières. " Près de cette chapelle, soit à 20 mètres environ et en bordure de la route, sont érigés deux monuments, l'un à la mémoire des résistants tués ou fusillés, en septembre 1944, l'autre à la mémoire des infirmières et de Madame Gayemet, chez qui elles logeaient, me déclare Monsieur Cornet. " Ferrières était un centre de résistance important. Les réfractaires au travail obligatoire, les résistants et autres personnes recherchées y avaient établi un campement, situé à l'entrée du village du Grand-Trixhe, plus précisément encore dans le bois dénommé " Heid des Gades ". Je faisais partie de cette bande d'environ 400 personnes car j'étais réfractaire au travail obligatoire depuis le 1er novembre 1943, et je ne me sentais plus en sécurité nulle part, tant les recherches allemandes étaient nombreuses et diverses. Un des chefs de ce campement, digne d'éloges, était Monsieur Marcel Michaux de Ferrières. " Suite au débarquement allié, les allemands refluaient vers leur pays d'origine, par colonnes importantes. Pour une raison inconnue de moi, lorsqu'une colonne allemande, venant de Ville-Ferrières et se dirigeant vers Werbomont, est arrivée à hauteur du campement, elle a déclenché une bataille meurtrière avec les résistants. " Ceux qui étaient armés se rendirent à l'orée du bois pour défendre le campement. Ceux qui, comme moi, n'étaient pas armés, furent regroupés par petites unités de 5 à 10 hommes et guidés par un combattant qui connaissait bien la région. L'ordre fut, en effet, donné de fuir, et le lieu de regroupement était le bois de Saint-Antoine, en face de l'église. " Lors de notre fuite, nous sommes arrivés, par le bois, à côté de la chapelle Sainte-Barbe. De l'orée du bois, nous avons vu une deuxième colonne militaire allemande, venant de Izier-Bomal et se dirigeant vers Werbomont qui était à l'arrêt au Burnontige. Une partie de cette colonne se trouvait à hauteur de l'hôtel Colin, tandis que les soldats de l'autre partie incendiaient la maison Gayemet avec ses occupants, c'est à dire la propriétaire de l'immeuble et les infirmières du campement, citées plus haut. " Livrés à nous-mêmes - le guide ayant disparu - terrorisés à la pensée d'être rejoints par les Allemands ayant attaqué notre camp, et à celle d'être interceptés par la colonne du Burnontige et probablement fusillés, nous avons récité une prière ardente à Sainte Barbe. " Finalement, téméraires et inconscients, nous avons traversé le Burnontige par les champs, pour rejoindre un bois de sapins au bout duquel se trouvait Saint-Antoine. A 71 ans, je me demande toujours si c'est saint Barbe qui nous a préservés ou si s'est simplement le destin qui nous a été favorable. " En nous rendant chaque année à une cérémonie d'hommage aux résistants tués au Burnontige, je ne manque jamais de jeter un regard reconnaissant à la chapelle Sainte-Barbe ... " Pour terminer, mon estimé correspondant me communique le nom de deux des amis qui faisaient partie de son groupe. Il s'agit de Marcel Petit, natif de Verlaine-sur-Ourthe, domicilié à Comblain-au-Pont, et de François Raucq, ayant résidé à Sy, domicilié aussi à Comblain-au-Pont. Voilà en tous cas une anecdote, plus, un évènement qui méritait d'être invoqué. Et il doit y en avoir d'autres, également intéressants, j'imagine. C'est à dire dignes d'être racontés dans la présente chronique. Amis lecteurs qui avez des choses à dire, je vous demande de m'écrire. Parce que cette " petite Gazette " est aussi et même surtout la vôtre. D'une certaine manière, elle constitue la mémoire collective de toute une région. Amis lecteurs, souvenez-vous... Souvenez-vous de faits et d'anecdotes concernant la chapelle Sainte-Barbe, au Burnontige, et tout ce qui tourne autour, mais également du culte de sainte Barbe, par ailleurs, dans le secteur de distribution du journal " Les Annonces ". (Les Annonces de l'Ourthe, article non daté) () |