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levisiteur.be: fiche descriptive | Page vue 490X |
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Adresse(s): |
Le Grand Chemin , 0, 4190 ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
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Informations |
( Ferrières, Le Grand Chemin) |
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L'HISTOIRE DE LA CROIX LAMER. " ICI LE 19 OCTOBRE 1928 A MINUIT D'UN COUP DE FEU MORTEL SUCCOMBA VICTIME DE SON DEVOIR VICTOR LAMER GARDE-CHAMPETRE - 66 ANS - PRIEZ POUR LUI ICI " Telle est l'inscription que nous trouvons gravée sur un socle de pierre, surmonté d'une croix et entouré d'un grillage de fer, élevé au lieu-dit " Sol'Hèrlo ", à l'orée du bois de Grimonster, au bord du chemin reliant Ferot à l'Afru. Elle nous rappelle le crime perpétré, il y aura bientôt 30 ans, sur la personne de notre vieux garde-champêtre Victor Lamer. Le gibier assez abondant en cet endroit attirait régulièrement les braconniers dont il avait déjà à plusieurs reprises constaté le passage. Ceux-ci avaient cependant réussi à échapper à une surveillance pourtant bien organisée. On avait affaire à forte partie, à des gaillards rusés et décidés, connaissant parfaitement leur dangereux métier. Ces échecs répétés ne rebutèrent pas Victor Lamer, qui, en plus de ses fonctions officielles de gardien de l'ordre à Ferrières, avait été sollicité pour exercer un mandat particulier sur les bois de Grimonster. Ce mandant venait précisément à expiration le 18 octobre 1928. Résolu à accomplir sa mission jusqu'au bout, Victor partit, dans la soirée du jour fatal, s'embusquer sur le Herlo, accompagné de Donis, garde particulier à Grimonster. Tous deux purent croire un instant au succès de la souricière. Peu de temps avant minuit, venant de Ferot, des individus arrivaient, visiblement occupés de rechercher du gibier. Ce ne pouvait être que des braconniers, qui braquaient constamment vers buissons et taillis, les feux blafards d'un bac à lumière. Enfin, on allait pouvoir mettre la main au collet de ces hardis malfaiteurs ! Leur progression fut brutalement interrompue par la sommation d'usage ! Lamer et Donis venaient de sortir de leu cachette et faisaient face à trois hommes, qui prirent immédiatement une attitude agressive, signifiant clairement leur volonté de résister. Une brève lutte s'engagea sauvage et sanglante, sans quartier ni merci. Rapidement, un corps gisait sur le terrain, grièvement blessé de balle de fusil dans le côté et perdant du sang en abondance par une large plaie au-dessus de la tête. Les braconniers s'enfuirent vers Ferot et disparurent en auto. Pendant ce temps, Donis courut prévenir le fils de la victime, Alphonse Lamer, habitant au Houpet. Lorsque tous les deux revinrent sur les lieux de la tragédie, Victor vivait encore faiblement, assez pour déclarer qu'il ne connaissait pas ses agresseurs. Le corps fut transporté à è mon Nockâr, où il reçut les premiers soins de la famille Beaudoint et de Jules Vierset ... Hélas, tous les efforts furent vains ! Victor Lamer devait expirer peu après. Ainsi partait un brave, unanimement regretté de la population et qui avait montré jusqu' où pouvait aller la pratique du devoir accompli. Les efforts déployés pour retrouver les auteurs du crime n'aboutirent à aucun résultat : les coupables ont échappé à la justice des hommes et au châtiment de cette terre. Telle est l'histoire de la " Croix Lamer ". (M.C. Le canard de Ferrières 1958/3 ) |